Le MÉDAC prépare une offensive sur la Banque Nationale

En faisant le bilan de 2012, le fondateur Yves Michaud rappelle que le PDG de la Nationale, Louis Vachon, a reçu 8,5 M $ lors du dernier exercice.

20 décembre 2012
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La lutte sur la rémunération des dirigeants, particulièrement à la Banque Nationale, fera l’objet d’une nouvelle offensive en 2013 par le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC).

« J’ai hâte de voir son salaire cette année puisque l’action est stable en Bourse, explique-t-il. Nous allons nous battre pour que le conseil d’administration tienne compte de l’appréciation de l’action et que la rémunération totale soit alignée à 50 % là-dessus. »

En effet, le titre de la Banque Nationale s’échange à 78 $ jeudi à Toronto, étant stable depuis l’été 2011. Il valait environ 65 $ en 2006.

Selon Yves Michaud, les administrateurs sont encore trop « pantouflards » pour réagir. « Nous allons nous battre pour que la rémunération des membres du conseil d’administration soit aussi ajustée. Il est temps de faire un nettoyage. »

« La Banque Nationale livre année après année à ses actionnaires un rendement supérieur aux autres, réplique Claude Breton, directeur des communications. Nous avons soumis à nos actionnaires les principes de rémunération qui ont récolté constamment plus de 95 % d’appui. »

« Cela dit, ajoute M. Breton, ça va nous faire plaisir de récolter à nouveau les commentaires de M. Michaud, qui représente habituellement moins de 20 000 actions sur les 161 millions que compte la Banque. Il ne doit toutefois pas s’attendre à se faire répondre par son propre miroir s’il entend servir à l’Assemblée annuelle des actionnaires ses arguments habituels. »

Francisation

Parmi les autres combats menés en 2012, le MÉDAC a porté son attention aux prises de contrôle. Yves Michaud souhaite que les sociétés québécoises soient gérées en tenant compte des intérêts de toutes leurs parties prenantes, ce qui inclut les employés.

L’ancien député provincial espère aussi que d’autres dossiers avanceront, comme la francisation de la marque de l’épicier Metro.

« J’ai déposé une plainte à l’Office québécois de la langue française, il y a un an et demi, et je n’ai pas encore de réponse, souligne-t-il. Nous avons rencontré les représentants de Metro et je leur ai dit que l’ajout d’un accent aigu ne coûte pas des millions. Québecor l’a fait sans que nous déposions de résolution [en assemblée annuelle]. »

S’il veut mener des batailles, le MÉDAC doit encore assurer sa survie à long terme. Il a perdu une partie du financement fourni par l’Autorité des marchés financiers.

« Le budget annuel est de 125 000 $, raconte-t-il. Nous ne demandons pas plus, mais l’Autorité des marchés financiers refuse de donner 100 000 $ par année pour nos cours d’éducation sur les marchés financiers. C’est indécent pour une petite entreprise. »

L’organisme ne manque toutefois pas d’argent à court terme. « Nous avons reçu un don anonyme de 50 000 $ en cours d’année, précise M. Michaud. Ça nous fait respirer pendant deux ans. »

Une campagne d’adhésion sera lancée auprès de diverses institutions. « Le coût d’un abonnement annuel est de 250 $. Nous allons solliciter toutes les caisses populaires et les chambres de commerce du Québec. »

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