Montréal, le 16 mai 2013Le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) a proposé l’implantation d’une politique de vote consultatif (le say on pay du monde de langue anglaise) à l’assemblée annuelle des actionnaires de la Corporation Power du Canada hier à Winnipeg. Cette proposition a recueilli 18,02 % des votes exprimés.

Or, comme Paul Desmarais détient 61,12 % des droits de vote (voir l’extrait ci-dessous), le soutien accordé à la proposition du MÉDAC constitue plus de 46 % de tous les autres votes possibles.

« 48 854 772 actions privilégiées participantes et 411 144 806 actions comportant des droits de vote limités de la Société sont en circulation. […] Paul Desmarais, président du comité exécutif de la Société, exerce, directement et par l’entremise de sociétés de portefeuille, une emprise sur un nombre total de 48 603 392 actions privilégiées participantes et de 63 825 142 actions comportant des droits de vote limités, représentant […] 61,12 % […] des droits de vote […]. » — Circulaire de sollicitation de procurations de la direction de La Corporation Power du Canada, 13 mars 2013

Aussi, comme la quantité de votes exprimés est très certainement inférieure à la quantité de votes possibles (ce que ne révèle cependant pas le document sur les résultats de vote déposé dans SEDAR en pièce jointe) et que l’on peut présumer que tous les votes de Paul Desmarais ont été exprimés sans exception, le soutien obtenu dépasse certainement le 46 % ci-dessus.

M. Daniel Thouin, vice-président du MÉDAC, responsable du comité des propositions d’actionnaires, de déclarer :

« L’article de La Presse Canadienne, repris ce matin par La Presse et Le Devoir, passe cette question sous silence. Cela est tout à fait surprenant, voire inacceptable. D’ailleurs, cet article est, pour l’essentiel, tiré d’un communiqué de Power. De plus, il y est écrit :

‹ Par l’entremise de sa filiale Gesca, [Power Corporation] compte notamment une participation dans l’agence de presse La Presse Canadienne et dans La Presse. ›

C’est pour le moins singulier. D’autant plus que le vote consultatif est déjà la norme, dans un très grand nombre de sociétés publiques importantes. »

- 30 -

Source : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Partenaires :