Du vent dans les voiles pour l’avenir (3/3)

Montréal, le 26 mai 2017 — Dans la foulée de révélations sur la vente poussée de services financiers en première ligne et sur des stratagèmes d’évasion et évitement fiscal, le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) s’est présenté aux assemblées annuelles des banques avec des revendications fermes pour protéger les épargnants.

Rappelons que la Banque Toronto-Dominion, puis d’autres banques du Canada, ont été dénoncées par des employés, dans le cadre d’enquêtes du réseau de télédiffusion public CBC, pour des pressions patronales incitant à mentir à des épargnants de manière à pouvoir financer des rémunérations de patrons excessives.

Banques de Montréal, de Nouvelle-Écosse, Royale et Impériale

Ainsi, le MÉDAC a réitéré auprès de quatre banques son exigence de voir devenir pratique courante la publication du ratio entre le salaire moyen des employés salariés et la rémunération des hauts dirigeants, qui est une des explications des pressions qui sont exercées sur des employés de vente de produits de placement.

D’ailleurs, les interventions du MÉDAC et de M. William Davis au sujet de ce ratio lors de l’assemblée de la Banque royale ont été suivies d’applaudissements de la part des actionnaires présents.

Retrait des paradis fiscaux

Le MÉDAC est aussi revenu à la charge au sujet du devoir social et moral des banques de se retirer des paradis fiscaux, après des révélations fiscales liées aux Panama Papers et LuxLeaks.

Les ambassadeurs du MÉDAC aux AAA ont insisté sur la différence entre la légalité et la moralité, pour faire comprendre aux banques et aux actionnaires que des lois permissives ne sont pas des balises morales.

De plus, malgré certaines salles d’assemblées étonnamment vides dans les circonstances, le MÉDAC a agréablement remarqué que des propositions d’actionnaires ne venant pas de lui ont été soumises au vote, en particulier au sujet de la divulgation des dépenses en lobbyisme et de l’accès des actionnaires au processus de mise en candidature d’administrateurs.

Du côté des banques Nationale et Laurentienne, le MÉDAC salue l’utilisation de formulaires de vote en papier pour permettre aux actionnaires de voter selon leur conscience sans ressentir de pression de la part de leurs pairs, mais déplore du côté de la Laurentienne le fait que l’assemblée ait été menée complètement en anglais sans service de traduction, ce qui représente une barrière et une asymétrie d’information pour des actionnaires de langue française.

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Légalité n’égale pas légitimité, encore moins moralité ›››

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